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Par SPRA — Dernière modification 10/11/2017 16:39:28
Le Domaine d'O à Montpellier propose une programmation 2017-2018 composée de spectacles de qualité, variés, et pour tous les publics.
crédit photo : C. Raynaud de Lage
Evidences inconnues décrit et évoque la synchronicité : deux personnes éloignées vivent la même chose au même moment. Est-ce magique ? Evidences inconnues tente de défier le hasard. Mais le hasard existe-t-il ? Peut-on saisir le moment où il se produit ? Qui n’a jamais vécu de moments incompréhensibles ? Ils existent dans les films, les pièces de théâtre, la vraie vie ! Ce sont des moments poétiques, un peu irréels auxquels on donne une signification. Contrairement à l’illusionnisme où l’illusion échappe à la compréhension et au raisonnement, le hasard oscille entre poésie, perception et raisonnement, c’est-à-dire la frustration de ne pas connaître le sens caché des choses. Evidences inconnues joue avec les spectateurs, entraîne le public dans son théâtre incantatoire sur fond de musique live, bouleverse les sens et les perceptions… Cartésiens s’abstenir… ou pas !
The elephant in the room
crédit photo : Frank W. Ockenfels
« Cirque, comédie et boutons de manchettes », tout un programme ! Création époustouflante de quatre artistes, trois garçons et une fille, formés à l’Ecole Nationale de Cirque de Montréal et à l’Ecole Supérieure des Arts du Cirque de Bruxelles. Messagers du cirque contemporain, ils ont tourné à travers le monde, se sont produits sur divers continents… Acrobaties poussées à l’extrême, jeux d’équilibristes étourdissants, facéties d’acteurs ébouriffantes et désopilantes, humour pétillant, champagne et musique, tous les ingrédients d’un spectacle décapant sont là, dans un décor des années 30. Entre le colonel Moutarde, Hercule Poirot et le Faucon Maltais, qui peut bien être cet « elephant in the room » ? Inhabituel et enthousiasmant ! Un bijou !
Magnifique nouvelle ! Il n’est pas nécessaire d’éteindre son portable en début de spectacle, il est même recommandé de le laisser allumer ! Des expériences de mentalisme sont faites en direct grâce aux connexions téléphoniques des spectateurs. Démêler le vrai du faux, repérer la vérité, détecter le mensonge à l’aide d’un logiciel inquisiteur, c’est le pari de cette rencontre avec le public… C’est étonnant et déroutant, mais ce n’est qu’une fiction ! La Compagnie Le Phalène, via la magie, interroge les nouvelles technologies de l’information et questionne notre rapport au réel. Sorte de « doudou » contemporain, le téléphone portable vibre, sonne, parle, dévoile les pensées secrètes... Bref, les objets connectés révèlent bien des choses sur le « meilleur des mondes » dans lequel nous vivons !
Le Mythe de Médée c’est une histoire d’amour absolue, qui finit en infanticide, point aveugle, impensable. C’est une histoire vraie qui raconte la nature profonde des hommes, leur fragilité et leur violence inouïe. C’est la tragédie de Médée. La compagnie L’entreprise revient au domaine d’O avec sa dernière création et pour la première fois avance vers un nouveau répertoire : la tragédie. François Cervantes a choisi d’adapter le texte et l’histoire originale. Ce qui est montré n’est pas seulement un témoignage du passé mais explore la capacité d’amour et de destruction de tout être humain. Trois comédiennes, trois femmes, face à la salle parlent directement aux spectateurs. Entraînées par cette figure incandescente, elles partent à la rencontre de Médée et tentent de faire entendre sa parole.
Le domaine d’o et le festival Les Nuits du Chat « A very good festival where ze artists chantent en français » s’associent pour faire découvrir de nouveaux artistes chanson.
Vendredi 1er décembre Théâtre d’O - Salle Paul Puaux
Entrée sud Tram L. 1 – Arrêt Château d’O
À partir de 12 ans
Tarif unique : 8 €
Petite restauration et buvette sur place (produits bio et locaux)
Baptiste Braman, jeune homme romantique et timide si l’on en croit ses textes, mais son charisme laisse deviner une personnalité affirmée. Il est à l’aise sur scène comme dans sa cuisine ! Marin, ce sont des chansons, des frissons et de la poésie. Ça ne raye pas le plancher, ça ne fait pas de mal aux mouches. C’est encore mieux chaque fois ! Rencontre artistes et public entre les 2 plateaux.
Vincent Féret, auteur-compositeur accompagné de sa guitare raconte en chansons ce qui lie les hommes entre eux, ce qu‘ils partagent. C’est poétique et contemporain. Michel et Yvette, au son du ukulélé, des percussions pédestres (!), de l’accordéon et de la voix bousculent les codes de la chanson française. C’est tendre, festif et humoristique. Anne-Marie Brijder vient tout droit des Pays-Bas et chante en français et en néerlandais, des chansons sur toutes les choses auxquelles elle ne comprend rien… ou presque. C’est drôle et surprenant.
crédit photo : Dan Lisner
Compos, chant, guitare : Baptiste Braman Guitares : Thomas Cogny Basse : Thomas Labarbe
Batterie : Olivier Pelfigues Compos, chant, piano, accordéon : Marin
Percussions : Guillaume Viala Contrebasse : Aude Bouttard Guitare et voix : Vincent Féret
Ukulélé, percussions pédestres et chant : Michel Accordéon, tics nerveux et chant : Yvette
Pour la clôture du festival, Les Nuits du Chat et le domaine d’O concoctent une soirée énergisante.
Fatals Picards ? C’est avant tout un groupe de rock d’une présence scénique remarquable depuis plus de quinze ans. Ils sont quatre (plus le chien ?), un peu originaux, un peu déjantés, à l’humour décalé. Ils sont proches de Pierre Desproges, Bobby Lapointe ou Renaud. L’humour est omniprésent, humour noir ou rouge, mais pas seulement. Ils parlent de l’existence, de la vie, de la société, de ce qui fonde les relations humaines. Ils posent des questions parfois saugrenues dont les réponses peuvent étonner, ils parlent de sujets parfois tabous, comme l’homophobie ou les femmes battues, mais aussi de choses sérieuses comme le chômage, l’immigration, et de choses moins sérieuses comme… c’est à découvrir ! Fatals Picards… un groupe au nom certes extravagant, est devenu au fil du temps incontournable sur la scène rock hexagonale. After sous chapiteau avec un DJ et des invités surprises.
Loin de la naïveté et de l’infantilisation, Borborygmes parle du corps au très jeune public et met en lumière, par un jeu de vidéos se mêlant au jeu de la comédienne, ses potentialités infinies. Ce corps si identique aux autres et si différent, ce corps qui fait de drôles de bruits, qui se transforme, qui fait des grimaces, est un centre de communication, vecteur aussi de toutes les émotions. Cette enveloppe incontournable pose parfois problème aux petits comme aux grands, encombre, dérange, devient hors de contrôle, presque étranger. Alors prenons le problème à bras… le corps !
Interprétation : Coline Garcia
Source : domaine départemental d’O à Montpellier