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Economie de la pauvreté

Par SPRA — Dernière modification 03/11/2017 10:37:41


La pauvreté est un phénomène relatif. On est toujours le pauvre de quelqu’un. Et si cette personne est elle-même le pauvre de beaucoup de monde, alors on est soi-même très pauvre. Les études concernant les pauvres et la pauvreté disent la vérité à propos d’une société, bien mieux qu’un programme politique et bien mieux qu’un journaliste. Pour l’Insee, une personne est pauvre quand son niveau de vie est inférieur à 60 % du niveau de vie médian de la population française (i.e. ce montant est défini de telle sorte que la moitié des Français touchent davantage d’argent tous les mois et l’autre en touchent moins), soit environ 1000 euros mensuels par personne. 8,5 millions d’entre nous vivaient en dessous de ce fameux seuil en 2013, c’est-à-dire environ 14 % de la population française. Ce chiffre en quatre ans est passé à 8,9 millions. Et il était à 5 millions en 2005. Une progression est essentiellement due au chômage. 

 

Avec la pauvreté financière vont deux sortes de pauvreté. Ne pas avoir de travail n’est pas seulement un problème financier. C’est un truisme de dire qu’un travail donne un sens à la vie. De même, c’est un truisme de prétendre que ne pas avoir de logement n’est pas seulement un problème d’ordre financier. Un logement est la première marche vers le retour en société, une adresse où l’on peut être joint, un endroit où l’on peut accueillir, un endroit à soi, chez soi, chez nous, bienvenue.

 
 

On éradiquera la pauvreté si l’on aide les gens à avoir un travail. Ce n’est pas avec des solutions de type revenu universel, à la Benoît Hamon, qu’on résoudra quoi que ce soit. Il faut aider les gens également à accéder à la propriété. Ne pas surtaxer la résidence principale. Enfin, il faut les aider à être en bonne santé et à se chauffer pendant l’hiver. Et le reste suivra. Ce n’est pas seulement en donnant de l’argent aux pauvres qu’on les aidera, mais en leur rendant leur dignité : du travail, un toit, le chauffage, un médecin. Mais surtout, avant tout, du travail. Le rapport publié par la Fondation de l’Abbé Pierre montre en effet que le problème majeur tient au fait qu’il soit « difficile de trouver la place souhaitée ou méritée au sein de la société française », et que l’inégalité face à l’emploi arrive en première position (61 %) avant l’accès aux soins (58 %) et le logement (51 %).

 
 

Le trou se creuse entre les riches et les pauvres. Entre 2008 et 2012, en France, les plus pauvres ont perdu 5 milliards d’euros, tandis que les plus riches ont accumulé 18 milliards d’euros. Cela rejoint les observations faites par Thomas Piketty dans son best-seller Le capital au XXIème siècle. Les pauvres sont de plus en plus pauvres, les riches sont de plus en plus riches.

 
 

Que faire ? Arrêter de vivre au-dessus de nos moyens. Laisser les entreprises embaucher. Ne pas donner des sueurs froides à chaque patron qui signe un CDI. Ne pas empêcher la souplesse. Ne pas laisser les privilégiés mélenchonistes défendre leurs privilèges et leurs emplois au détriment des pauvres et des emplois.

 
 

La France est en train de devenir un pays pauvre. Les pauvres sont de plus en plus nombreux et ont de moins en moins de quoi survivre alors que les riches sont de moins en moins nombreux et gagnent de plus en plus, certes, mais n’ont pas grand-chose comparés aux riches d’autres pays comparables. La France est de moins en moins solidaire. Les plus riches s’exilent pour payer moins d’impôts. Et les plus pauvres essayent d’atteindre l’Angleterre ou l’Allemagne, où il y a du travail.

 

 

Guillaume Sire

 

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