Le cabinet d’avocats Fischer, un cabinet généraliste qui défend une vision exigeante du métier d’avocat

Par SPRA — Dernière modification 21/09/2017 15:37:36

Créé en 1945 par Colette Delbourg-Fischer, première femme avocat à Béziers, le cabinet d’avocats Fischer est aujourd’hui dirigé par Maître Katia Fischer, fille de la fondatrice du cabinet. Cette dernière exerce le métier d’avocat avec rigueur et dans le respect d’une éthique.


  
  crédit photo : Sidonie Blanc
 
 

En 1945, Colette Delbourg-Fischer, âgée de 23 ans, fonde le cabinet d’avocats qui porte son nom. Pendant 25 ans, elle est la seule femme avocate à Béziers. « Elle a dû s’imposer dans un monde qui était à l’époque essentiellement masculin », souligne Katia Fischer, sa fille qui a repris la direction du cabinet. Colette Delbourg-Fischer est élue bâtonnier en 1984 : elle est la première femme bâtonnier à Béziers, et l’une des premières femmes bâtonnier en France. La même année, Katia Fischer choisit de rejoindre le cabinet. Elle a d’abord entrepris des études de lettres, mais ne souhaitait pas devenir professeure. Elle choisit de suivre des études de droit, sensibilisée très jeune au métier du droit par sa mère, dont le cabinet était attenant à l’appartement familial. « Mes connaissances littéraires solides m’ont permis d’avoir des facilités pour la rédaction dans le cadre de mes études de droit », souligne l’avocate. Cette dernière a suivi une formation généraliste : « je n’ai pas souhaité me spécialiser. Ma formation généraliste me permet d’appréhender presque toutes les situations juridiques, et d’avoir une vision transversale des dossiers », explique Maître Katia Fischer.

Le cabinet d’avocats Fischer est généraliste. Il traite des affaires relevant des domaines traditionnels du droit : droit civil, commercial, pénal, droit de la famille. Le cabinet travaille sur des dossiers locaux mais aussi nationaux. Le droit des entreprises est également un domaine d’expertise du cabinet. Le cabinet Fischer traite aussi des dossiers relevant du droit équin : les accidents, les contrats de vente de chevaux, le droit de pension. « J’ai une connaissance du monde équestre qui me permet de travailler sur ces dossiers », souligne Maître Fischer. 


  
  crédit photo : Sidonie Blanc

 

Parmi les dossiers marquants, Katia Fischer cite une affaire d’assassinat lié à un vol d’argent. Lors du passage du franc à l’euro, l’état avait en effet employé des agents dont la mission consistait à faire des sacs de francs, pour remplacer cette monnaie par des euros. L’une des employés volait régulièrement ces sacs de francs, et s’est faite assassinée par son compagnon qui voulait récupérer l’argent. Avant son assassinat, elle avait écrit une lettre dénonçant son compagnon si il lui arrivait quelque chose. Maître Fischer défendait à l’époque l’un des trois assassins, celui qui faisait le guet. « Dans une telle situation, le rôle de l’avocat est de chercher l’explication », souligne Maître Fischer. « Lorsque l’on est avocat, on se dédouble : on endosse notre rôle, et on crée une certaine distance avec le client, tout en gardant une empathie », explique l’avocate. Exercer ce métier difficile était également un défi pour Katia Fischer : lors de sa première plaidoirie dans une affaire d’assassinat d’une femme par son mari jaloux, l’avocate appréhendait fortement. Sa mère l’a alors rassurée, lui disant de prendre le dossier et si elle ne parvenait pas à plaider, elle le ferait à sa place. « Pour ma première plaidoirie, elle m’a mise en confiance. Je pensais ne pas y arriver, et quand j’ai dû endosser mon rôle d’avocate, les choses se sont déroulées naturellement », raconte Katia Fischer.


  
  Katia Fischer  
  crédit photo : Sidonie Blanc
 

L’avocate exerce son métier avec une rigueur et une éthique transmise par sa mère. « Ma mère m’a transmis une vision du métier d’avocat, comme un professionnel du droit qui défend, conseille, a un savoir constitué par 7 années d’études. C’est un véritable métier, qui nécessite beaucoup de temps et d’énergie. C’est un métier qui fait rêver, mais difficile et demandant ainsi un investissement personnel important », déclare Katia Fischer.

Le cabinet est composé de Maître Fischer, de sa collaboratrice avocate, d’une juriste freelance, et d’une assistante. Maître Fischer et sa collaboratrice travaillent à deux sur les dossiers complexes : « nous travaillons en complémentarité, nous élaborons ensemble des pistes de réflexion », explique l’avocate. La fille de Katia Fischer a choisi le même métier que sa mère, et va venir travailler au cabinet, perpétuant ainsi l’histoire familiale. « Ma mère a dû se battre pour s’imposer dans ce milieu, elle a été un précurseur de ce métier. Nous avons le sens de la famille, et continuer cette histoire est important pour nous », explique Katia Fischer. Le cabinet Fischer va continuer à défendre une vision exigeante du métier d’avocat, comme nécessitant un savoir professionnel et respectant une éthique.