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La peur du bruit et le matraquage des classes moyennes et des PME

Par SPRA — Dernière modification 01/09/2017 15:11:38


C’est toujours le même drapeau qu’on brandit pendant les élections présidentielles, et c’est toujours ce même drapeau qu’on remise aussitôt le président en place : les impôts payés par les classes moyennes et les PME. Macron nous avait promis que les impôts des classes moyennes et des PME baisseraient. Il avait brandi son drapeau, comme les autres, comme Hollande avant lui (« la croissance » disait Hollande). Il nous avait juré que c’en serait fini du matraquage fiscal.

 

Début du mois de juillet, on était plein d’espoir encore. Le drapeau continuait d’être brandi. Les députés en marche, très incompétents pour la plupart, applaudissaient à tout rompre, sans même écouter, trop contents d’être assis dans les rangs de l’Assemblée. Mais dès la fin du mois de juillet, le souffle était retombé et plus personne n’y croyait. Il était devenu évident que Macron, comme Hollande son maître à penser, procèderait au même matraquage fiscal sur les ménages, entreprises, commerçants, artisans et professions libérales.



Par exemple, parmi les promesses de campagne toutes plus alléchantes les unes que les autres, Macron promettait de supprimer les cotisations salariales sur les assurances maladie et chômage, "compensée" par la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG). Cette mesure entrera bel et bien en vigueur au 1er janvier 2018, cependant, même si elle est censée, je cite, « redonner du pouvoir d'achat à plus de 20 millions d'actifs et élargir aux retraités le financement de la protection sociale », elle viendra, comme l’indique l’avocate Manon Laporte dans une tribune donnée aux Echos le 26 juillet, « porter un nouveau coup dur aux retraités, voire, asséner ménages, salariés, et travailleurs indépendants ». Pourquoi ? L’explication donnée par l’avocate est trop éclairante pour que je ne la cite pas mot à mot : « … la CSG est la seule cotisation à laquelle sont soumis tous les résidents de France, prélevée avec des taux différents en fonction du revenu concerné : d'activité, du patrimoine, de placement, pensions de retraite et allocations de chômage.  Les cotisations salariales, de leur côté, ne concernent par définition que les salariés. Là où ces derniers verront donc a priori compensée la hausse de la CSG (d'1,7 point de pourcentage) sur leur salaire brut par la suppression des cotisations chômage et maladie (3,15 % du salaire), travailleurs indépendants (commerçants, artisans, professions libérales...) et retraités percevant une pension de plus de 1.200 euros par mois, eux, subiront une nouvelle perte sèche. (…) Si la réforme venait consacrer une hausse de la CSG non déductible alors, ce serait pour eux la double peine, ménages et salariés modestes en tête de liste : un revenu imposable à déclarer plus élevé du fait de la suppression des cotisations salariales, auquel s'ajoutera au surplus 1,7 point de pourcentage de CSG, imposable elle aussi. »



Pour les PME, la transformation promise là encore par Macron du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en baisse de cotisations patronales de 6 % pour les salaires jusqu'à 2,5 SMIC, est reportée en 2019, et pourquoi pas en 2020, quand la course pour la réélection aura commencé… Ce jour-là, sans doute, le jeune Macron, qui sera un peu moins jeune, osera nous la ressortir des tiroirs en nous promettant que cette fois ce sera la bonne.

 

Notre Président ressemble au précédent. Regardez d’ailleurs ce qu’il a fait avec l’armée : d’abord il essaye de tronquer leur budget, mais le Général de Villiers démissionne, du coup Macron est penaud, car au fond, comme Hollande, ce qu’il veut c’est être aimé, alors il décide de donner aux militaires tout ce qu’ils voudront demander. Avec ce genre de stratégie et, surtout, avec ce genre de personnage, ce sont ceux qui n’ont pas les moyens d’être entendus, qui ne sont pas syndiqués, qui gagnent leur vie honnêtement et ne sont ni très pauvres ni bien riches, les classes moyennes et les PME, qui trinqueront, parce que ce sont des classes silencieuses. Macron, comme Hollande, a peur de ce qui fait du bruit.

 

 

Guillaume Sire

 

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