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Le musée de Lodève propose une exposition consacrée à la gravure, au travers d’une centaine de chefs-d’œuvre d’artistes, notamment de Rembrandt, Dürer, Goya, et Degas

Par SPRA — Dernière modification 16/06/2017 14:37:23


Du 8 juillet au 5 novembre 2017, le Musée de Lodève présente l’exposition « Impressions fortes, L’estampe en 100 chefs-d’œuvre. Dürer, Rembrandt, Goya, Degas… ». Il s’agit d’une exceptionnelle collection de gravures, appartenant à la Fondation suisse William Cuendet et Atelier de Saint-Prex. Au travers d’une centaine de chefs-d’œuvre, le parcours donne à voir un ensemble du XVe au XXIe siècle : Rembrandt, Dürer, Corot, Goya, Degas, Morandi, Bonnard, Vuillard… les œuvres des plus grands maîtres sont mises en regard des créations d’artistes plus récents.


  

 

La fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex a été fondée en 1977 à Lausanne par les héritiers de feu William Cuendet, pasteur et collectionneur d’estampes, et les membres de l’atelier de gravure de Saint-Prex. Aux 53 planches de Rembrandt (1606-1669) et 117 planches de Dürer (1471-1528) réunies par William Cuendet, est venue s'ajouter une bonne partie de l’oeuvre gravée de Corot (1796-1875). Puis par la suite la collection de feu André Desponds et la collection P., toutes deux riches d'un groupe exceptionnel de gravures de Bernardo Bellotto (1721-1780), Antonio Canaletto (1697-1768), Honoré Daumier (1808-1879), Goya (1746-1828), Claude Lorrain (1600-1682), Giovanni Piranesi (1720-1778), Tiepolo (1696-1770), et plus près de nous, quelques planches d'une rareté insigne de Degas (1834-1917), des pièces majeures de Giorgio Morandi (1890-1964), quelques Picasso (1881-1973) des premières années, une remarquable série de Bonnard (1867-1947) et de Vuillard (1868-1940) et quelques eaux-fortes de Jacques Villon (1875-1963). Récemment, le fonds s'est encore enrichi de pièces magistrales telles que les Prisons de Piranesi, la quasi totalité des portraits de Claude Mellan (1598-1688) et de Robert Nanteuil (1640-1707), plusieurs Disparates de Goya (1746-1828) et le fameux Repas frugal de Picasso (1881-1973). Enfin la collection s’accroît régulièrement grâce aux épreuves offertes par les graveurs travaillant à l’Atelier de Saint-Prex.

 

Le parcours de l’exposition

 

Le parcours de l'exposition se divise en 7 sections thématiques où les planches d’artistes récents dialoguent avec des chefs-d’oeuvre de la collection consacrés par l'Histoire. Le regard propose donc non pas une chronologie, mais une approche libre et sensible qui tend à favoriser les affinités entre maîtres anciens et créateurs contemporains, ceci pour rappeler que les interrogations formelles et les ambitions techniques se répondent depuis toujours d’oeuvre en oeuvre et transcendent le temps. 

 

L’estampe au service du livre. La Bible

 

Cette section évoque l'estampe comme moyen de reproduction et son lien étroit avec l'édition de livres. Les vignettes gravées et insérées dans les premiers ouvrages imprimés remplacent dès le milieu du XVe siècle les délicates enluminures des manuscrits médiévaux. De cette manière, la parole, et notamment la parole religieuse, est relayée par l'image et peut être diffusée auprès d'un public illettré. Dürer a réalisé dans ce contexte de nombreuses images en relation avec les textes sacrés qui accompagnent des éditions en petit ou en grand format. Un siècle et demi plus tard, Rembrandt interprète à son tour, mais à l'eau forte, les passages les plus significatifs du Nouveau Testament. On peut aisément comprendre pourquoi le pasteur William Cuendet a collectionné toute sa vie ces images qui viennent illustrer sa méditation d’homme de foi. 

 

Le Vedutisme et Venise

 

Cette section montre comment la gravure a largement contribué dès le XVIe siècle à l'élargissement des connaissances scientifiques et de la géographie. Au XVIIIe siècle, se développe en Italie la mode du védutisme qui transcrit de manière tantôt très fidèle tantôt plus capricieuse, des vues des monuments importants, joyaux des villes visitées par les premiers touristes. Ce sont des images que les voyageurs fortunés peuvent acheter et emporter aisément avec eux au moment du retour dans leur pays. Canaletto à Venise, puis Piranèse à Rome, se révèlent vite les maîtres incontestés de ce genre qui satisfait par moments aux exigences de la vérité topographique et à d’autres répond davantage aux aspirations de la rêverie. Sont également représentés Bellotto et Tiepolo.


  
  Antonio CANAL dit CANALETTO (1697-3768), La Torre di Malghera
 
 

Le Classicisme français

 

Grâce à l'apport de plusieurs collectionneurs, la Fondation Cuendet s'est enrichie au cours de ces dernières années d'un ensemble exceptionnel d'estampes de maîtres français du XVIIe siècle. D'une part, une série de paysages de Claude Lorrain (1600-1682), gravés à l'eau-forte, dans lesquels les effets de la lumière apparaissent d'une délicatesse et d'une richesse infinies. A côté de cet important ensemble, la collection réunit quelques portraits majeurs des personnages illustres de la cour de France. Dans ces images emblématiques du classicisme français, la technique à la fois simple et virtuose du burin permet de restituer à l'aide du seul jeu du noir et blanc, toutes les nuances des tissus, les subtils reflets dans les chevelures et sur les visages. Le classicisme a inspiré des graveurs plus contemporains, comme Morandi, Gérard de Palézieux ou Nicolas Poignon.
 

La passion du paysage

La plupart des artistes travaillant autour de l'Atelier de Saint-Prex sont des peintres qui se sont vivement intéressés dans leur oeuvre personnelle au genre du paysage. Il n'est donc pas étonnant de retrouver dans la collection dont ils ont le souci, de nombreux paysages réalisés par un grand nombre de maîtres appartenant à tous les siècles. A ce titre, l'ensemble des clichés-verres de Camille Corot ou des lithographies de Rodolphe Bresdin sont exemplaires. Grâce à sa structure tout en entrelacements et frémissements, le modèle paradigmatique de l’arbre ne fournit pas seulement aux artistes d’aujourd’hui des témoignages d’une extraordinaire liberté dans le maniement de l’outil mais il constitue du même coup un formidable stimulant pour renouveler leur technique et développer de nouveaux thèmes et variations.


  
  Camille COROT (1796-1875), Le Songeur
 
 

Intimités

 

La pratique de l'estampe peut rejoindre les préoccupations les plus intimes et personnelles des artistes. Sont présentés dans cette section de nombreux portraits qui témoignent de l'attrait des artistes et des collectionneurs pour l'introspection psychologique. Plusieurs planches, remontant principalement à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, révèlent également une passion très prononcée pour les scènes de genre, les intérieurs, les dialogues intimes avec la musique ou la poésie. Dans cette section, la plus dense du parcours, sont représentés : Degas, Daumier, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Vuillard, Fantin-Latour, Vallotton, Villon, Sarto, Quinche...


  
  Henri FANTIN-LATOUR (1836-1904), Autoportrait ou Portrait de Fantin à dix-sept ans
 
 

Recherches techniques

 

Dans tous les ateliers de gravure, les artistes discutent volontiers des secrets de la technique et des prouesses de métier réalisées par les Anciens. Des images emblématiques sont commentées, soit en raison du mystère qui entoure encore leur fabrication, soit en raison de l’admiration générale qu’on porte à leur beauté. L’Atelier de Saint-Prex, actif aujourd’hui, interroge ainsi en permanence les grands modèles du passé pour essayer non seulement de les comprendre mais de les dépasser… Les exemples de La Sainte Face de Claude Mellan, réalisée d’un seul trait sans jamais lever l’outil du cuivre, ou celui de L’Ange anatomique de Fabien Gautier-Dagoty qui figure parmi les premières estampes en couleurs, sont des oeuvres de référence qui ont stimulé bien des réflexions chez les graveurs travaillant à l’Atelier de Saint-Prex. Sont présentées des oeuvres de Gautier-Dagoty, de Goya, Albert-Edgar Yersin, Tal Coat, etc.


  
  Edmond QUINCHE (1942), Les Passants
 
 

L’atelier

 

Un atelier est par définition un lieu où se rencontrent de nombreuses personnalités différentes et des expressions contradictoires. L’Atelier de Saint-Prex ne déroge pas à la règle. Néanmoins, une certaine cohérence peut se déceler dans la réunion de ces différences. C’est d’abord un souci du beau métier, puis une connaissance étendue de l’histoire du genre et un respect à toute épreuve à l’égard de l’art de l’estampe. Si les discussions vont bon train, elles servent à enrichir les très nombreux angles de vue (historique, scientifique, sociologique, technique, polémique, esthétique) sous lesquels cette pratique peut être envisagée.

 

L’exposition propose des œuvres d’une très grande qualité, qui ont une importance esthétique. L’organisation de l’exposition permet un dialogue entre des maîtres anciens et des artistes contemporains. L’approche est libre et sensible, pour favoriser les liens entre anciens et contemporains. Des animations pour adultes et enfants seront proposées dans le cadre de l’exposition. Un événement culturel à ne pas manquer.

 
Informations pratiques :

Exposition du 8 juillet au 5 novembre 2017.

Lieu : Cellier des évêques – Boulevard Gambetta 34700 Lodève

Renseignements et réservations : 04 67 88 86 10 / www.museedelodeve.fr

Ouvert tous les jours sauf le lundi, de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h.

Ouvert les jours fériés.
 

Crédits photos : Musée de Lodève

Source : Musée de Lodève

 

 

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