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L’exposition « Nous et les autres, des préjugés au racisme », proposée par le musée de l’Homme à Paris depuis mars 2017 jusqu'en janvier 2018

Par SPRA — Dernière modification 26/05/2017 11:58:10

 

Le musée de l’Homme à Paris propose depuis mars 2017 jusqu'au 8 janvier 2018, une exposition intitulée « Nous et les autres, des préjugés au racisme ». Inaugurée le 30 mars 2017 à Paris, cette exposition sera accueillie par le département de l’Hérault au Domaine départemental pierresvives à Montpellier en mars 2018. Elle sera gratuite et partira en itinérance dans tout l’Hérault. Des partenariats se créent avec tous les établissements scolaires, les universités, les chercheurs, et les associations culturelles. L’exposition sera présentée dans l’Hérault dès septembre 2017 pendant les Chapiteaux du livre au Domaine de Bayssan à Béziers.


  

 

L’exposition cherche à déconstruire les idées reçues et à faire comprendre les mécanismes de construction du racisme pour s’en prémunir. Egalement, elle montre par un double éclairage scientifique et historique comment le processus d’exclusion de l’autre et de haine est le résultat d’une construction sociale. Immersive, la scénographie embarque le visiteur dans un voyage, dans des décors parfois inattendus, parfois plus classiques : une projection à 360°, une salle d’attente d’aéroport, une rotonde, des cubes, un laboratoire, un salon d’appartement, une terrasse de café, une rue. Le multimédia est présent tout au long du parcours, sous des formes immersives (projections) et interactives (bornes et tablettes), pour des consultations assises ou debout. La visite se déroule en trois temps : les temps du ressenti, de la connaissance, et de la réflexion. Chaque partie est précédée d’un sas de transition. La construction du parcours permet au visiteur de s’approprier le propos par étapes : du prologue (ce qui nous gouverne individuellement) à l’épilogue (ce à quoi nous pouvons remédier par des actions individuelles, collectives, institutionnelles).

 

Partie 1 : « Moi et les autres »

La première partie est une expérience au présent. La scénographie est articulée autour de deux espaces : le cylindre des catégories et la zone d’attente d’un aéroport avec des portiques. Dans ces deux espaces, le visiteur explore ses propres idées reçues sur les stéréotypes et les préjugés à l’égard des autres. Sur les murs de l’espace cylindrique sont projetées les images de vingt personnes : le visiteur plonge dans une diversité de visages, de silhouettes de femmes et d’hommes qu’il rencontre au quotidien dans la rue, dans les transports… Ces vingt personnages sont catégorisés en fonction de trois critères de différenciation : physique (sexe, couleur de peau), social (revenus, style vestimentaire), religieux (croyance, pratique). L’objectif est de montrer que, pour ordonner le monde dans lequel nous vivons, nous avons tendance à classer les autres dans des catégories.

 


Au sortir du cylindre, le visiteur accède à un espace impersonnel, une salle d’attente d’aéroport dont il ne pourra sortir qu’en passant sous des portiques. Dans ce lieu, des banquettes accueillent le public pour lui proposer, sur tablettes, des jeux multimédia adaptés de test courants en psychologie sociale. Ainsi le visiteur prend conscience des mécanismes par lesquels chacun se définit au niveau individuel et collectif. Nous nous identifions souvent à notre groupe d’appartenance, que nous favorisons, et nous cherchons à nous différencier des autres. Cet « ethnocentrisme » s’accompagne d’une propension à voir l’autre groupe comme un « tout », occultant la diversité des êtres que le composent. Stéréotypes et préjugés prospèrent sur ce terreau.


  

 

Partie 2 : « Race et histoire »

La deuxième partie de l’exposition explore la construction scientifique de la notion de « race » et illustre, à partir d’exemples historiques, la mise en œuvre de racismes institutionnalisés par les Etats. Le visiteur remonte le temps en traversant deux espaces : une rotonde et trois cubes similaires reliés par un cheminement visible au sol. Sur les parois d’un espace cylindrique, se font face le contexte historique des conquêtes coloniales et la construction scientifique de la notion de « race ». Trois bornes multimédia présentent, sous forme d’images et de récits, le contexte historique de l’esclavagisme et du colonialisme, et la démarche scientifique.

 


Dans un environnement plus immersif – trois cubes -, le visiteur est confronté à des exemples de racismes institutionnalisés qui ont conduit à des discriminations, des violences, voire des génocides. Symboles des cases d’esclaves, des baraques des camps ou de l’enfermement idéologique, chaque cube est de conception similaire afin de matérialiser la répétition des processus. L’entrée s’effectue par une ouverture au cœur d’une photo représentant les groupes victimes. Au centre de chaque cube est exposé un objet totem : des fac-similés de plaques américaines « White Only », un entonnoir utilisé pour la diffusion d’un produit toxique mortel dans le camp de Struthof en Alsace, et un transistor pour évoquer la Radio des Mille-Collines au Rwanda. 


  

 

Partie 3 : « Etat des lieux »

La dernière partie aborde le racisme aujourd’hui. La transition entre l’histoire et la situation actuelle s’effectue par la « salle aux questions ». Autant d’interrogations auxquelles cherchent à répondre les dernières séquences de l’exposition en s’appuyant sur les recherches des sciences du vivant et des sciences sociales, tout en donnant la parole à des spécialistes.  Au cours de cette dernière séquence, le visiteur pénètre dans un espace évoquant un laboratoire. Des lamelles suspendues au plafond, composées de bandes de tissu de couleur, reproduisent notre séquence ADN. Au-delà de ce rideau, trois écrans proposent de courts films d’animation faisant le point sur les données scientifiques actuelles.

Dans une « data-room » - salle où des hublots ouvrent symboliquement sur le parvis des droits de l’Homme – les visiteurs sont invités à prendre connaissance de données statistiques issues d’enquêtes récentes et de récits de vie.


Sur des assises installées dans une salle évoquant un salon d’appartement, les visiteurs prennent place face à un grand écran de TV sur lequel sont diffusées des images d’archives audiovisuelles présentant des groupes minoritaires stigmatisés : les jeunes de banlieue, les musulmans, les Noirs, et les Roms. Les analyses de chercheurs permettent de comprendre le processus d’ethnicisation et de cerner les logiques politiques, économiques, sociales, et médiatiques qui nourrissent ce phénomène.


Sur fond de décor urbain, des tables et des chaises de bistrot invitent au débat. Une fenêtre s’ouvre sur une projection : quatre spécialistes des problématiques raciales ont été filmés et présentent leurs points de vue. Leur analyse permet de mieux comprendre les enjeux actuels de société selon les thématiques suivantes : y a-t-il des différences sensibles entre les politiques dites multiculturalistes et celles dites universalistes ? Quelles conclusions tirer des expériences de discrimination positive ? Y a-t-il une ethnicisation du débat public dans la société française, au détriment des questions sociales ?


Un grand mot en 3D, EGALITE, marque la fin du parcours. Le visiteur le traverse pour se mettre en mouvement et emboîter virtuellement le pas de marches citoyennes. Une installation audiovisuelle, réunissant les images de différentes marches pour l’égalité, témoigne de la permanence de l’action 
collective dans la lutte contre le racisme. Confronté individuellement à ses propres représentations au début du parcours, le visiteur quitte l’exposition dans un élan collectif.

 
 
Informations pratiques :
Département de l’Hérault
pierresvives
1000 rue d’Alco
34087 Montpellier cedex 4
04 67 67 67 30 00
www.pierresvives.herault.fr
 
 
 
Marie Deschamps
Source : Musée de l’Homme

 

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