L’IMMOBILIER DANS LE DéPARTEMENT

Par SPRA — Dernière modification 12/05/2017 13:22:56

Les statistiques de l’année 2016 de la chambre des notaires de l’Hérault concernant les marchés immobiliers du département ont été présentées au Palais des Congrès de Béziers le mercredi 3 mai 2017.

Depuis le 1^er janvier 2017, les notaires ont l’obligation d’alimenter le Marché Immobilier des Notaires (MIN). L’année 2015 a offert au marché de l’immobilier héraultais des signes positifs de reprise. Ces derniers se sont confirmés en 2016 : le nombre de transactions immobilières tous secteurs confondus a augmenté de 11% en moyenne. Cette reprise est due principalement au rattrapage suite à l’attentisme des années précédentes, au niveau très bas des taux d’intérêts des emprunts immobiliers et à des prix de vente globalement stables.

En 2016 en France (hors Ile de France), le prix de vente médian des maisons anciennes est en augmentation de 1,3% pour la première fois depuis 5 ans. Le prix au m² des appartements neufs confirme sa tendance avec une hausse de 1,6% sur un an. A contrario, les marchés des appartements anciens et des terrains à bâtir sont tous deux en baisse.

Dans l’Hérault, les évolutions annuelles des prix au m² médians des appartements varient selon qu’il s’agisse du marché neuf ou de l’ancien. Les prix au m² médians des appartements neufs connaissent de 2015 à 2016 une hausse de 4,1% avec un prix médian de 3840€/m². Au contraire, les prix des appartements anciens sont en baisse de 0,4%, avec un prix médian de 2530€/m².

Pour les appartements anciens, en 2016, les appartements de 2-3 pièces connaissent un succès, et représentent 34% des ventes, avec un prix médian de 2760€/m². Les évolutions annuelles des prix des appartements anciens sont en hausse sur certains secteurs : la Périphérie Montpelliéraine connait une hausse de 8,1% (2730€/m²), les Hauts Cantons de 9,1% (1410€/m²), Montpellier de 1% (2520€/m²). Tous les autres secteurs connaissent une baisse du prix au m² médian : -0,7% sur le Littoral, -0,9% sur le Pays Biterrois, -2,5% sur le Pays Sétois, -5,6% sur Béziers. Au niveau communal, la plus forte hausse des prix concerne la ville de Grabels (+17%), la plus forte baisse concerne la Ville de Béziers (-5,6%).

Concernant les appartements neufs, les prix au m² médians sont en hausse sur les secteurs de la périphérie montpelliéraine et de Montpellier, avec une hausse respective de 4,4% et de 3,7%. Le secteur du littoral connait une baisse de 8,3%. Sur le marché du neuf, les appartements de 2-3 pièces représentent 80% des transactions, et sont ceux qui ont connu la plus forte hausse sur un an.
 

Les maisons anciennes

En 2016, les maisons anciennes héraultaises connaissent une baisse des prix médians de vente, avec un prix médian à 206 000 €, soit une baisse de 1% par rapport à 2015. Les Hauts Cantons est le seul secteur en très faible hausse : +0,7% pour un prix médian de 156 900 €. Tous les autres secteurs connaissent une légère baisse. Le secteur de Béziers a le prix de vente médian le plus faible de l’Hérault, inférieur à 150 000€. Comme en 2015, le marché est toujours dominé par les maisons de 4 et 5 pièces, qui représentent respectivement 35% et 24% des ventes.

En 2016, le marché du foncier est en baisse dans l’Hérault : le prix de vente médian d’un terrain connait une diminution de 4,5%, et s’élève désormais à 90 400€. Le marché héraultais est globalement en baisse, un seul secteur connait une évolution positive du prix de vente médian des terrains à bâtir : le secteur de Béziers, avec une hausse du prix de 10,9% (80 100€). Le secteur de la périphérie montpelliéraine reste stable (-0,1% à 119 800€). Tous les autres secteurs de l’Hérault sont en baisse : -4,1% pour le littoral (105 800€), -6,3% pour le Pays Biterrois (68 400€). Ces baisses sont à relativiser compte tenu de la superficie médiane des terrains qui a diminué. La répartition des ventes de terrains par tranche de surface se déséquilibre au profit des petites parcelles : plus de 75% des transactions concernent des terrains de moins de 600 m². Sur le territoire national, hors l’Ile-de-France, les terrains d’une surface inférieure à 600 m² ne représentent que 41% des transactions.

Les acquéreurs de 60 ans et plus représentent 25% des acquéreurs héraultais tous types de biens confondus. Ils sont surreprésentés dans les secteurs littoraux : ils concernent 43% des acquéreurs sur le pays sétois, 41% sur le littoral. Ils sont en revanche sous-représentés dans les secteurs urbains : 15% à Montpellier, 15% sur la périphérie montpelliéraine. Au contraire, les acheteurs de moins de 30 ans, qui concernent 10% des acquéreurs héraultais, sont attirés par les secteurs urbains : ils représentent 14% des acquéreurs de Montpellier, 13% de la périphérie montpelliéraine, 10 à 12% des acheteurs de Béziers et du pays biterrois, aux dépends des secteurs littoraux. Les acquéreurs « locaux », autrement dit qui habitaient déjà l’Hérault lors de leur achat, sont largement majoritaires sur tous les marchés de l’immobilier. Les acquéreurs locaux privilégient majoritairement les secteurs urbains au détriment des secteurs littoraux : ils représentent 80% des acheteurs sur le secteur de la périphérie montpelliéraine, et leur proportion tombe à 41% sur le littoral. La proportion des acheteurs d’origine britannique est relativement importante sur les biens du secteur Hauts Cantons.
 

Dans l’Hérault, la durée moyenne de détention d’un bien au cours du temps a augmenté. En effet, sur les cinq dernières années, la part des biens détenus moins de 10 ans a diminué de 61% à 50%, alors que dans le même temps la part des biens détenus plus de 10 ans a augmenté de 39%.

Source : chambre départementale des notaires de l’Hérault