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DIX ANS APRES : NON, NON RIEN N'A CHANGE !

Par SPRA — Dernière modification 10/03/2017 13:47:05


C’était il y a dix ans, souvenez-vous. Il y a longtemps, et pourtant c’était hier. Rien n’a changé dans le monde, leur monde, notre monde. Rien, absolument rien. Ce sont toujours les mêmes qui s’enrichissent, et ils ne sont pas devenus doués pour autre chose que pour des jeux d’écritures. Et ce sont toujours les mêmes qui trinquent, évidemment. L’économie financière est comme la banque au casino. Les jeux sont faits. La banque a gagné. Encore ! Eh oui ! La banque gagne toujours !
 
 

C’était il y a dix ans : le plus grand scandale financier depuis la crise économique de 1929. On s’apercevait que les banques trichaient à grande échelle en prêtant un argent qu’elles n’avaient pas à des pauvres qui n’en avaient pas, et en gagnant beaucoup d’argent en attendant qu’ils perdent tout y compris l’espoir. Eux n’ont plus rien. Elles sont riches. Certaines, pas beaucoup, ont malgré tout un peu souffert. Rien n’est parfait… Mais la plupart des autres s’en sont éminemment sorties. Pour les plus en difficultés, à part une ou deux tombées pour « l’exemple » (un faux exemple), les états les ont aidées, les pauvres banques ont été aidées par le pauvre contribuable… On a juré aux peuples que les autorités financières après ça reverraient de fond en comble leurs méthodes d’évaluation. On a parlé, souvenez-vous, de moraliser une finance devenue folle, parce que les êtres humains, privés de morale, étaient devenus fous : des animaux pires encore que les animaux, intéressés par le seul luxe, le superflu, l’excès, le surplus.

 
 

Mais les banques ont repris les mêmes, exactement les mêmes pratiques. Aujourd’hui, à formation égale, vous gagnez cinq fois plus d’argent si vous travaillez dans une banque que si vous travaillez pour une entreprise qui produit des maisons, des ponts, des outils, ou bien si vous vendez des voitures, ou que sais-je encore. Il y a des produits financiers vérolés partout. L’économie financière est absolument décorrélée de l’économie prétexte. Cette dernière, d’ailleurs, n’est qu’un prétexte. C’est l’empire du doigt mouillé et de la finance algorithmique, des opérations en une microseconde, des paradis fiscaux, de l’automatisation de tout, des étages, des mezzanines, de la complexité, et la titrisation bien sûr… Oh, l’affreux mot ! titrisation ! On a en le disant des tentacules dans la bouche.

 

 

Au Etats-Unis, les dettes, qui font la fortune des banques et qui ont manqué de nous ruiner il y a dix ans, n’ont pas cessé d’être contractées. La Réserve fédérale de New York a publié il y a quelques jours un rapport sur l'endettement des ménages américain, dont il ressort que le total des dettes des familles américaines atteint 12 580 milliards de dollars en rythme annuel, en hausse de 226 milliards de dollars entre octobre et décembre, et de 460 milliards sur l'ensemble de l'année 2016. Il s'agit de la plus forte hausse trimestrielle de l'endettement des consommateurs depuis le dernier trimestre 2013. Est-ce que quelqu’un peut encore se faire une idée de ce que ce genre de chiffre signifie ? Dans quel genre de monde habitons-nous ? Sur quel genre de planète ? 
 
 

Qu’est-ce qu’il y a d’étonnant au fait que Trump dirige un tel pays, un tel monde, une telle planète ? La plupart des observateurs sérieux préviennent que Trump libéralisera bientôt le secteur des prêts étudiants. Ainsi, les étudiants eux aussi seront ruinés. Tout le monde sera ruiné. Sauf les banques. Et si jamais elles ont un coup de mou, les étudiants, les employés et les petits entrepreneurs paieront pour les sauver. Nous ne sommes pas capables de tirer des leçons du passé. Nous n’apprenons rien. L’Histoire n’a pas de Mémoire. Et la Chine, tranquille, est en train de coloniser l’Afrique… mais ça, c’est une autre histoire !
 

Guillaume Sire

 

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