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Le Château de Perdiguier, du vin, des semences, des arbres et de la culture...

Par SPRA — Dernière modification 02/06/2016 15:32:14


Sur la route qui mène du centre de Maraussan au pont de Tabarka, on ne voit que lui. Juste avant le pont, à droite, il trône au milieu de la plaine encerclée par les vignes. Il aurait même un air de mini cité de Carcassonne le Château de Perdiguier.
Il faut dire que son histoire remonte au moyen âge. En 1375 plus précisément lorsque Jean Perdiguier, trésorier général de Charles V en Languedoc, reçoit du roi les fiefs de Maraussan et Villenouvette dont faisait partie la bastide d'En Auger qui précéda le château sur le site. Quatre ans plus tard, le sieur Perdiguier, venu à Montpellier lever un impôt extraordinaire est assassiné. Il aura juste eu le temps de laisser son nom au château... La suite de l'histoire est longue et mouvementé jusqu'à ce qu'en 1968 les beaux-parents de Christine Feracci rachètent le domaine pour s'y installer. 


  


La nouvelle vie du domaine
 
Belle histoire que celle de Jérôme et Christine Feracci. Lui commissaire-priseur de formation voyant que la place biterroise est déjà occupée et souhaitant rester dans la région, monte, avec son épouse, un magasin d'antiquité à Valros. Les affaires marchent bien mais au bout d'une dizaine d'années, au début des années 90, il s'intéresse de plus près au domaine de ses parents et décide de le restructurer. Il arrache une partie des vignes et consacre une autre partie des terres à la culture des céréales. Il se prend au jeu et le domaine de Perdiguier va vivre une nouvelle jeunesse. A la viticulture s'ajoute désormais la culture de semences de maïs, de blé, d'orge, de tournesol. Depuis quelques années, le domaine s'est même lancé dans l'agroforesterie, c'est-a-dire dans l'association sur une même parcelle de culture d'arbres et de céréales dans une perspective de régénération des terres et d'une agriculture durable. Aujourd'hui l'exploitation s'étend sur 750 hectares répartis sur plusieurs communes et depuis 1998 le vin est vieilli et mis en bouteilles au château. Ce sont les filles de la famille, Laure et Pauline qui s'occupent de l'activité vinicole et de la commercialisation. Avec un talent certain d'ailleurs, en témoignent les nombreuses récompenses obtenues par les vins du château de Perdiguier. L'une d'elle leur vaudra même d'avoir une étiquette dessinée par Plantu, le célèbre dessinateur du journal Le Monde.


       


Une intense activité culturelle 
 
Une étiquette dessinée par Plantu, une autre l'avait été par le peintre québéquois Pierre Cornudet, c'est là que Christine Feracci entre en scène. Les manifestations artistiques et culturelles c'est elle. Par gout personnel bien sûr, mais aussi, comme elle le dit dans un sourire presque géné, parce que cela permet de faire connaître les vins et d'attirer du public et donc d'éventuels acheteurs. Rien de honteux a cela pourtant, bien au contraire. Lorsqu'on voit le nombre et la qualité de ce qui est organisé en matière culturelle au château de Perdiguier, on ne peut qu'être admiratif et se réjouir qu'il existe sur le territoire biterrois des personnes talentueuses et passionnées pour allier ainsi art et économie. Chaque année une grosse dizaine de manifestations culturelles sont proposées au public qui découvre ainsi cette très belle propriété. Cela va des Journées du Patrimoine à des expositions de peinture ou de sculpture (la dernière en date regroupe depuis le 20 mai et jusqu'au 5 juin 10 peintres dont Jacques Charvet et 15 sculpteurs), des Journées Fleurs et jardins où une soixantaine d'horticulteurs présentent et vendent leurs fleurs et plantes à un Festival de théâtre sans oublier des concerts et surtout la soirée Court(s) à la cave dont la prochaine édition aura lieu le 8 juillet prochain. Cette soirée, qui tient particulièrement à cœur à Samuel, l'étonnant maître de chai passionné de cinéma et intarissable sur l'histoire du château, est consacrée à des projections de courts métrages dans le chai du domaine où on pourra aussi écouter de la musique, manger et, bien sûr, déguster du vin.


  
 
Le trésor du château
 
Mais le château de Perdiguier on peut aussi le visiter. Et là c'est Samuel qui intervient. Fort d'une connaissance encyclopédique sur l'histoire du domaine et d'un talent certain de conteur, il emmène le visiteur dans un voyage dans le temps aussi passionnant qu'érudit. Dans la visite, il garde toujours le meilleur pour la fin. Le meilleur c'est ce que Samuel appelle le trésor du château : les fresques de la tour sud-ouest. Datant de la première moitié du XVIIème siècle, ces peintures murales sont dans un excellent état de conservation dû probablement au fait qu'elles se trouvent dans une pièce qui servait de cabinet secret. Composées de scène de la vie seigneuriale, d'illustrations de légendes populaires de l'époque, de vues du château et sans doute aussi de représentations liées à la vie du châtelain de l'époque, elles racontent beaucoup sur l'histoire locale tout en conservant une part de mystère propice à toutes les interprétations. 


       


 
Perdiguier, c'est donc un des plus anciens et des plus beaux châteaux du biterrois mais c'est aussi un domaine agricole et viticole qui a repris vie grâce à la passion de Christine et Jérôme Feracci. Alliance de l'art et de l'économie, de l'ancien et du moderne, ce qui se fait ici représente le meilleur de ce que le biterrois peut produire lorsqu'au talent se joint la passion.
 
Pour plus de renseignements sur le château de Perdiguier, on pourra se rendre sur le site du domaine :

www.domaineperdiguier.com
 
 
Bruno Deschamps
 
 

 

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