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Par SPRA — Dernière modification 19/02/2016 14:47:14
"Elle est si jolie avec ses volets verts/Sa fraicheur l'été et sa douceur l'hiver" chantait Charles Trenet dans "Maman ne vends pas la maison" en 1935. Madame Trenet mère n'a pas vendu la maison et Charles a continué à y venir toujours. Pour s'y retrouver, s'y ressourcer et échapper à sa vie trépidante de star de la chanson française dans cette demeure confortable mais modeste qui, depuis le milieu du 19ème siècle est le berceau de sa famille. C'est l'arrière grand-père qui a fait construire la maison. Son grand père y est né, sa mère, le petit Charles et son frère aussi. Bordée par la voie ferrée, la maison est sise dans une avenue qui porte aujourd'hui le nom de Charles Trenet au numéro 13. Coincé entre le 12 et 18, le numéro 13 lui a été attribué par faveur de la municipalité. 13 était le chiffre porte-bonheur de Trenet, 13 comme son année de naissance ou comme le nombre de lettres de son nom.
La maison aux volets verts
On entre dans la maison par une petite cour et sitôt le seuil franchi on pénètre dans le salon d'une famille dont on sent tout de suite que la musique y a tenu une place importante. C'était le salon commun aux deux familles qui logeaient dans la maison : les grands parents au premier étage et au second les parents avec Charles et son frère. C'est dans cette pièce que l'oreille du futur fou chantant a été formée à la musique. Marie-Louise, sa mère, joue au piano des airs de jazz. Lucien, son père, est guitariste et compose des sardanes. Le mobilier est resté tel qu'il était lorsque Charles Trenet y est venu pour la dernière fois en 1998. Un canapé et deux fauteuils, une table de salle à manger entourée de chaises, un buffet sur lequel trône une radio des années soixante et bien sûr un piano à queue composent un ensemble émouvant et typique des années soixante dix. On a presque le sentiment que l'artiste est parti faire un tour et qu'il va revenir d'un instant à l'autre. La gardienne des lieux n'y est pas pour rien qui explique dans les détails et avec une faconde toute narbonnaise l'histoire de la maison et l'attachement que Trenet avait pour elle. Des photos, des dessins, de Cabu notamment, et des lettres permettent de resituer l'ensemble dans son époque et de mieux comprendre l'histoire de la famille.
Le premier étage, celui de Marie-Louise
L'accès au premier étage se fait par un petit escalier un peu escarpé. On arrive dans l'appartement qui fut celui des grands parents de Charles puis ensuite, de sa maman. Cet étage était même le domaine réservé de Marie-Louise. On y retrouve la table familiale évoquée dans "La folle complainte" ("je me cache sous la table, le chat me griffe un peu"). Sur les murs, encore des photos, Charles Trenet enfant, adolescent, jeune homme, avec ses amis Aznavour, Eddy Barclay, Alain Delon, Guy Béart et beaucoup d'autres et en fonds sonore des chansons bien sûr. On poursuit la visite avec le bureau de Marie-Louise, puis la chambre, celle où il est né et dans laquelle on a conservé sa robe de baptême. Dans la pièce suivante, une curiosité : un sauna. Car vrai sportif, il pratiquait la natation et la boxe, Trenet aimait se détendre dans son sauna, il en avait un dans chacune de ses maisons. La salle de bains est, dans ses équipements, lavabo et baignoire, comme dans le carrelage marron qui recouvre les murs, un parfait exemple du goût des années soixante. La cuisine est elle aussi typique de ces années où les appareils électroménagers apparaissaient et signaient une nouvelle modernité.
Tout en haut, l'étage de Charles