Le Musée International des Arts Modestes à Sète propose l’exposition Carnaval des Yeux consacrée à l’artiste Carmelo Zagari

Par SPRA — Dernière modification 27/10/2017 11:28:57

Le Musée International des Arts Modestes (MIAM) à Sète expose jusqu’au 11 mars 2018 des peintures de l’artiste Carmelo Zagari. Il s’agit d’un ensemble impressionnant de grandes toiles, peintes à partir du milieu des années 2000 : parmi les portraits proposés par l’artiste dans cette série figurent ceux de ses amis et de ses proches. Une centaine de toiles au format unique sont proposées au public, comme un jeu de tarot, où chacun est invité à battre et rebattre les cartes, et à en concevoir les règles. 


  

 

Pour cette exposition intitulée « Carnaval des yeux », le MIAM à Sète invite le visiteur à plonger dans l’univers de Carmelo Zagari. Une centaine de toiles sont exposées, dont de nombreux portraits des proches et amis de l’artiste, qui conçoit la peinture comme une performance autobiographique. Les peintures de Carmelo Zagari sont comme un journal intime : les toiles racontent la vie et l’intimité de l’artiste. Toutes renferment un mystère, un sens caché, un message subliminal que seul l’artiste semble en mesure de décoder. En visitant cette exposition le spectateur est comme exposé au regard des personnages des toiles : « il n’est plus seulement le regardeur, mais il devient le regardé », explique Norbert Duffort, commissaire de l’exposition. Les toiles sont disposées comme un jeu de tarot, et remplissent le MIAM. « L’ensemble nécessite un temps de contemplation : l’œuvre de Carmelo Zagari ne se livre pas au premier regard », explique Norbert Duffort. La série est présentée au MIAM à rebours de l’ordre chronologique de création. 

Les toiles racontent la vie, l’intimité de Carmelo Zagari : elles évoquent des moments de bonheur, de joie, mais aussi de solitude. En effet, c’est au milieu des années 2000 que l’artiste se replie dans son atelier et peint dans la solitude cet ensemble de grandes toiles, dont les portraits de ses proches et amis qui peuplent à l’époque son quotidien. Le travail de l’artiste appelle une urgence : l’acte de peindre est comme une nécessité, comme étant l’unique solution pour provoquer une émotion. « Les œuvres sont dans leur nécessité, elles ne m’appartiennent pas. Elles répondent à une urgence, je suis en responsabilité », déclare Carmelo Zagari. « La constance dans ce travail-là est très importante, il s’agit de garder le même souffle, le même désir », explique l’artiste. 


        

 

Nombreuses sont les toiles à être colorées, ce qui leur donne une luminosité, et leur permet de transmettre une joie. Carmelo Zagari est allée chercher la vraie densité de la couleur, pour donner à ses toiles une densité lumineuse. Animaux fantastiques, personnages clownesques, enfants joueurs, personnages de comedia dell’arte… les personnages qui peuplent les toiles du peintre évoquent pour la plupart la joie, la fantaisie, le rire. Le monde de l’enfance est très présent dans la peinture de Carmelo Zagari, ce qui rappelle l’art modeste, qui transforme les collections d’objets pour enfants en œuvres d’art dignes d’être contemplées. Derrière cette joie apparente, des images plus sombres viennent nuancer cette gaité colorée, évoquant la solitude ou la mort.


  


Le carnaval est omniprésent dans cette série : les personnages peints sont grimés, déguisés, masqués. L’esprit festif et heureux est donc bel et bien là. A travers le thème du carnaval, il y a celui de la métamorphose, de la transformation : métamorphose des êtres, métamorphose du monde. Sur ses toiles, Carmelo Zagari a peint la vie et les multiples changements que connaissent les êtres au fil de périodes structurantes : l’enfance, l’âge adulte, la maturité. Les toiles évoquant la mort et l’enterrement soulèvent également la question de l’enterrement d’un monde pour la renaissance d’un autre, de l’enterrement de tranches de vie qui laissent la place à d’autres périodes, à d’autres histoires.

L’exposition « Carnaval des yeux » au MIAM invite chacun à contempler cet ensemble du peintre où les personnages nous interrogent du regard, nous touchent, et nous renvoient le reflet de nos fragilités et de notre humanité.

Musée International des Arts Modestes

miam@miam.org / miam@ville-sete.fr

twitter.com/miamsete