Le Qatar terroriste

Par SPRA — Dernière modification 16/06/2017 14:38:48

L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, l'Egypte, le Yémen, les Maldives et la Mauritanie ont rompu toute relation économique avec le Qatar. Le ministre d'Etat aux Affaires étrangères émirati Anwar Gargash a accusé son voisin d’être, je cite, « le champion de l'extrémisme et du terrorisme dans la région ». Le ministre a également demandé à ce pays de cesser d'utiliser sa chaîne Al-Jazeera pour promouvoir ce qu'il considère être « une pensée extrémiste », de mettre fin à la présence à Doha de dirigeants des Frères musulmans, de s'écarter du Hamas et d'expulser des personnalités ayant des liens financiers avec le réseau Al-Qaïda.

 

Oui, le Qatar soutient les organisations terroristes. Oui, nos dirigeants font semblant de fermer les yeux depuis plusieurs le 2001, parce qu’ils ont besoin de vendre leurs armes et s’endetter. Le Qatar, ce petit pays assis par chance sur un tas d’or mais qui n’a rien fait pour le mériter, qui ne donne aucun droit aux femmes et qui achète nos plus beaux monuments pour les transformer en supermarché et nos équipes de football pour finir de nous humilier, est aussi le pays qui permet aux pires fous dangereux de ce monde d’avoir de quoi tirer, étrangler, torturer, saigner.

Alors oui, Trump a eu raison de signer le pacte de Riyad, prévoyant que les voisins du Qatar couperaient les ponts avec un pays qui étend ses tentacules meurtrières et financières partout dans notre monde. Et quand le porte-parole de notre tout nouveau gouvernement, Christophe Castaner, demande au Qatar de répondre aux accusations, pourquoi le fait-il ? « La France pose des questions et n’affirme pas, dit-il, nous ne sommes pas là pour juger, notre volonté n’est pas de prendre parti sur tel ou tel sujet mais de rappeler des règles simples ». Doit‑on lui rappeler que nous avons déjà pris parti, bien malgré nous, dans les locaux de Charlie hebdo, puis au Bataclan, puis à Nice ? Ne demandons pas au Qatar de répondre à une question dont nous connaissons la réponse, exigeons plutôt qu’il nous fournisse des preuves de cessation de paiement des terroristes, à défaut de quoi leurs ressortissants seront renvoyés et leurs capitaux confisqués, c’est la moindre des choses concernant un état meurtrier.

L’embargo de la part des voisins n’est pas suffisant. « Il n’y aura pas de pénurie de denrées alimentaires et d’autres produits car plus de 95 % des importations du Qatar arrivent par voies aérienne et maritime », a assuré le président de la Chambre de commerce, Cheikh Khalifa Ben Jassem Al-Thani, cité par la presse locale. Il faut donc les priver de ce qu’ils aiment le plus : le luxe. Les marginaliser. Faire en sorte que leur argent ne puisse plus rien acheter. En faire de l’argent sale, puisqu’il est sale. En faire de l’argent inopérant. Geler les avoirs. C’est ce qu’on fait en temps de guerre. Et le Qatar, qu’on se le dise, nous a déclaré la guerre. Il ne faut pas non plus aller y organiser une coupe du monde de football. Peu importe le coût de tout cela. La vie n’a pas de prix. Le Qatar, c’est la mort. La mort de l’Occident et la mort du Moyen-Orient, la mort de l’Islam, parce que le terrorisme ce n’est pas l’Islam.

Maintenant, attention, le Koweït et l'Arabie Saoudite, eux aussi, semblerait-il, financent eux aussi les terroristes. Pour le Qatar, c’est Al-Quaïda et Daesh, et pour le Koweït et l'Arabie Saoudite c’est Daesh. Il faut que nous aussi, à notre tour, nous prenions nos responsabilités, vis-à-vis de chacun de ces pays qui sont nos ennemis. Il ne faut plus leur vendre nos avions, nos armes, nos clubs de foot, nos produits financiers, nos coffres-forts, notre savoir-faire, à moins qu’isl ne deviennent nos alliés. Mais pour l’instant, chaque pays qui a donné une fois un euro à une organisation terroriste dont les membres sont venus tuer chez nous des innocents, chacun de ces pays est un ennemi.

Guillaume Sire