L'Hérault
de l'Economie
et des affaires

L'Aude
Corbières
Minervois
Annonces légales Double vue

Entre deux tours

Par SPRA — Dernière modification 28/04/2017 14:00:25


 

La période étrange de l’entre deux tours a commencé. Macron a fait un discours très vide le soir du premier tour, pourquoi ? Il n’est pas idiot, loin de là. Il n’est pas non plus incompétent. Pourquoi fait-il semblant dans ce cas de n’avoir rien à dire ? C’est simple : il ne veut pas que l’on sache qu’il est du Parti socialiste, le véritable héritier de François Hollande. Evidemment, il sera élu. Et nous nous apercevrons ce jour-là — mais pas avant — que ses ministres le sont depuis 2012. Les conseillers privilégiés seront BHL, Alain Minc et Jacques Attali, la sainte triade. Qui sait, Manuel Valls sera peut-être nommé à l’Intérieur ?
 
 

Autre scénario tout à fait probable : Macron, selon toute vraisemblance, n’aura personne d’autre à présenter aux législatives que les députés de l’aile droite du PS. Alors, les Français s’apercevront de la supercherie. Ils refuseront de voter pour la hollandie. Et pour la première fois de l’histoire de notre pays, nous aurons une cohabitation immédiate, avec, mettons, François Baroin premier ministre, ou peut-être, qui sait, Nicolas Sarkozy ?


 

Une chose est sûre : nous nous apprêtons à vivre cinq ans d’intenses magouilles, la pétarade de l’arrière-boutique, le festival des combines et le couronnement des combinards. Sauf si Macron, demain, maintenant, se montre fort, très fort, plus fort qu’eux. Hollande, d’une certaine façon, a gagné. Hollande est un champion pour s’accrocher. C’est un jouet culbuto, la moule à son rocher.

 
 

Le Parti socialiste a fait six pourcent. L’extrême gauche, dix-neuf et des cacahouètes. Le Front national s’abonne au deuxième tour. Si ce n’est pas pour cette fois, ce sera pour la prochaine. Mais cela viendra, surtout avec Macron, parce que Macron c’est un peu la droite et un peu la gauche, et surtout la gauche mais l’aile droite de la gauche, or en démocratie, il y a toujours une opposition, il faut une opposition, et cette opposition, tôt ou tard, finit par régner. La seule opposition maintenant, dans ce monde où tout le monde est d’accord, c’est le Front national. Si ce n’est pas cette fois, ce sera la prochaine, mais ils prendront le pouvoir, nul doute ! Et ce jour-là, qui sait, puisqu’avec cet hurluberlu tout est possible, peut-être auront-ils Bayrou à leur côté ?

 

 

Jusqu’au dernier moment, je n’ai pas réussi à croire que Macron passerait. Ce fut le conseiller privilégié de Hollande, dès la première heure, puis son ministre de l’économie, l’ombre fidèle du chef le plus détesté de la cinquième république, et pourtant il nous a dit qu’avec lui c’était neuf, rien à voir, changement général, les nouveaux visages, l’envie. Et c’est passé ! Nul doute, ce fut un coup de génie ! Le discours du premier tour nous montre quelqu’un de jeune, séduisant, inexpérimenté, on aurait dit Sarkozy en 2004, en plus cultivé, moins autoritaire. Ce sera lui, désormais, notre président. C’est lui qui nous protège. Et j’espère, je l’espère sincèrement, je ne peux qu’espérer, qu’il nous protègera. Qu’il aidera notre économie. Qu’il simplifiera, comme il s’y était engagé, notre code du travail. Qu’il instaurera dans l’enseignement supérieur et chez les fonctionnaires un système basé non plus sur des privilèges absurdes mais sur la méritocratie. Pourquoi pas. Ce sera lui, c’est sûr. Il faut que ce soit lui. 
 
 

Je me demande quand même de quoi aura l’air le débat d’entre deux tours. Et l’ambiance dans la rue, les dessins dans la presse. Nous vivons une drôle d’époque, la télévision ne nous a pas aidés à nous concentrer sur l’essentiel. La démocratie va mal. Bayrou se porte comme un charme. Demain, ils écriront leurs programmes sur Powerpoint, on y est presque.
 

Guillaume Sire

 

annonces légales
Publiez vos annonces

 

annonces légales
Publiez vos annonces

   
SPRA SARL
31, rue Pelisson
34500 BEZIERS
Tél : 04 67 28 09 22
Fax : 04 67 48 44 31
(parking Jean Jaurès à proximité)
SPRA
   
Facebook