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LE MUSEE REGIONAL D'ART CONTEMPORAIN DE SERIGNAN PROPOSE PLUSIEURS EXPOSITIONS A DECOUVRIR DE MARS A JUIN 2017

Par SPRA — Dernière modification 14/04/2017 14:11:29


Le Musée Régional d’Art Contemporain de Sérignan (MRAC) propose à partir du 25 mars 2017 jusqu’en juin 2017 quatre expositions dont Sandra Patron est la commissaire. « La vie aquatique », exposition collective, aura lieu du 25 mars 2017 au 18 juin 2017. « La Chasse » sera consacrée à l’artiste anglaise Lucy Skaer, et se déroulera du 25 mars 2017 au 4 juin 2017. Daniel Otero Torres exposera ses œuvres dans une exposition intitulée « (Dé)placements », du 25 mars au 4 juin, à la Palmeraie, nouvel espace inauguré en 2017 par le MRAC et dédié à la jeune création française et internationale. Enfin, le musée présentera le nouvel accrochage des collections, exposition intitulée « La Pergola » : dans un même espace, le public retrouvera la collection historique, les nouvelles acquisitions 2016 et le dépôt du Centre national des arts plastiques (Cnap). 


  
  crédit : Jean-Christophe Lett
 


« La vie aquatique », du 25 mars 2017 au 18 juin 2017

 

La mer est depuis toujours l’espace privilégié des poètes, des marins, des explorateurs et des renégats de tous les pays. Elle a inspiré quantité de mythes et légendes, et ne cesse, depuis des siècles, d’inspirer les artistes. La vie aquatique explore les rapports ambivalents que l’homme entretient avec la mer, tout à la fois lieu de fantasmes, de rituels et de contes, lieu de découvertes et de conquêtes glorieuses mais également de combats perdus. De Moby Dick à Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, des marines de William Turner aux gravures symbolistes d’Odilon Redon, la mer n’a cessé depuis des siècles d’inspirer les artistes. Si les artistes contemporains continuent d’explorer ce territoire, c’est sans doute dans la mesure où il constitue une métaphore pertinente de notre relation au monde contemporain. La mer (et ce que nous en faisons) symbolise tout à la fois notre relation à la nature et à sa représentation, mais également aux dérives du capitalisme, aux relations nord-sud et aux effets désastreux de la pollution et de la surproductivité sur la biosphère et la diversité des espèces. La mer est aussi une frontière que des hommes affamés ou persécutés tentent de franchir par tous les moyens, et la plage parfois un cimetière, où viennent s’échouer les rêves des migrants de tous les pays. L’exposition La vie aquatique explore tous ces paradoxes. Son titre est emprunté au film éponyme du réalisateur américain Wes Anderson, lui-même librement inspiré de la vie du commandant Cousteau. L’exposition s’ouvre sur un ensemble d’oeuvres qui se penche sur l’observation de phénomènes marins, entre observation mélancolique et fascination pour cet élément naturel (Jochen Lempert, Shimabuku, Dove Allouche), et explore comment nos vastes étendues d’eau sont sources inépuisables de fictions (Simon Faithfull). Par le biais d’oeuvres ouvertes et polysémiques, qui refusent toute posture catastrophiste et moraliste, l’exposition se propose de poser un regard à la fois poétique et engagé sur toutes ces questions. 


  
  crédit : Marcos Avila Forero
 


« La Chasse », exposition consacrée à Lucy Skaer, du 25 mars 2017 au 4 juin 2017

 

Lucy Skaer est une artiste anglaise. Née en 1975, elle vit et travaille à Glasgow. Elle a acquis en quelques années une reconnaissance internationale sur la scène artistique. En 2007, elle comptait parmi les six artistes désignés pour représenter l’Écosse à la Biennale de Venise et en 2009, elle était finaliste du Turner Prize. 
 

Au sein d’installations multiformes, mais où la sculpture et le dessin revêtent une importance toute particulière, Lucy Skaer développe un processus de travail où les objets et les images sont transformés par toutes sortes de manipulations, répétitions et décalages d’échelle. L’artiste opère par prélèvements, répliques, distorsions, citations, au gré de rencontres, de recherches, et d’une fascination assumée pour l’histoire de l’art. Lucy Skaer s’efforce de révéler l’essence même de certains objets et matériaux pour donner une interprétation personnelle et suggestive d’éléments du passé. Par-delà leur diversité apparente, toutes ses oeuvres explorent les mécanismes par lesquels nous donnons du sens aux choses que nous aimons et croyons connaître : photographies de presse reproduisant des chefs d’œuvre célèbres, agrandies et redessinées ; extraits de vieux films retravaillés jusqu’à l’abstraction ; morceaux épars recomposés ; accessoires de notre environnement quotidien réduits à l’empreinte de leur forme. 
 

L’exposition au Mrac Occitanie est sa première exposition personnelle en France. Lucy Skaer y présentera un ensemble de pièces existantes de ces cinq dernières années ainsi que de nouvelles productions, dont l’une, Eccentric boxes, est le fruit d’une coproduction entre le Mrac et la Biennale de Rennes « Incorporated ». Eccentric Boxes (2016) est une installation faite dans et à partir de la maison familiale de l’artiste, maison qu’elle transforme et déplace progressivement. Elle y effectue depuis plusieurs mois une série d’interventions consistant à modifier, prélever et substituer certains éléments architecturaux ou mobiliers, processus qu’elle documente par des photographies. Pour Eccentric boxes, Lucy Skaer a prélevé le parquet du salon en y incrustant certains meubles et en retirant les lattes pour construire un coffre. Chacune de ses interventions laissant des cicatrices dans le bois, ces incisions sont mises en relief par incrustation de pierres et de céramiques, enluminant littéralement le plancher avant qu’il ne soit transformé en boîte scellée. Ici, le processus est autant physique que psychologique et matérialise la nécessité de la mémoire dans nos histoires familiales et celle du déracinement. 


    
crédit : Aad Hoogendoorn Witte                                               crédit : Aad Hoogendoorn Witte
 


« (Dé)placements », exposition consacrée à Daniel Otero Torres, du 25 mars 2017 au 4 juin 2017


Daniel Otero Torres, né en 1985 à Bogota, est diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon - Prix de Paris 2010. En 2016, son travail a notamment été présenté à l’occasion de la 66ème édition de Jeune Création à la Galerie Thaddaeus Ropac à Paris.

 

 

L’invitation au déplacement contenue dans le titre de son exposition au Mrac est au coeur de la pratique de cet artiste colombien installé en France : de l’image à la sculpture, d’une culture européenne à une culture sud-américaine, du réel à sa représentation, de l’original à la copie, Daniel Otero Torres ne cesse d’interroger ce qui fonde notre rapport à l’autre et comment ce regard mute et se transforme au gré des contextes sociaux, politiques et culturels. Avec son exposition au Mrac, Daniel Otero Torres entame une recherche sur l’architecture vernaculaire en Colombie, où se développent sur les contreforts des villes des auto-constructions qui répondent à des impératifs économiques et sociaux complexes, mais résultent également d’un savoir-faire et d’une ingéniosité indéniables, permettant aux individus de développer des formes de résistance en se ressaisissant de leurs conditions de vie. À Bogota, ces bidonvilles sont appelés « Invasiones », un terme aux connotations péjoratives qui permet de mieux saisir comment ces quartiers sont considérés par les pouvoirs en place. 
 

Au centre de l’espace, un échafaudage en bambou aux proportions imposantes rappelle ces constructions traditionnelles qui, de l’Inde à la Chine, permettent aux ouvriers de construire des immeubles. Troublant contraste que celui de ces hommes qui bâtissent des immeubles en dur en travaillant sur des structures qui semblent si fragiles à nos yeux d’Occidentaux. Enchâssée dans la structure, une maquette d’architecture en brique, réalisée d’après une maison abandonnée de Bogota, symbolise ces villes en mutation permanente. L’exposition sera à découvrir à La Palmeraie, un espace exclusivement dédié à la jeune création française et internationale. 


  
  crédit : Daniel Otero Torres
 


« La Pergola », nouvel accrochage des collections, du 25 mars 2017 au 4 juin 2017

L’exposition « La Pergola » présente dans un même espace la collection historique, les nouvelles acquisitions 2016 et le dépôt du Centre national des arts plastiques (Cnap). L’exposition emprunte son titre à l’oeuvre éponyme de Pierre Leguillon acquise par le musée en 2016. Cette oeuvre, que le visiteur découvre dès l’ascension de l’escalier du musée, invite à marquer un temps de pause et délimite un espace de transition qui renvoie au monde extérieur et à sa contemplation. À l’instar des pergolas de nos jardins, l’exposition permet la mise en condition de notre regard, un temps de pause salutaire. Mais La Pergola de Leguillon permet également d’introduire une réflexion sur la peinture et sa migration dans d’autres champs disciplinaires. Assemblage d’une trentaine de tissus imprimés différents, datant des années 1950 à nos jours, certains fort rares, d’autres achetés chez IKEA, l’oeuvre La Pergola permet d’initier une réflexion sur la circulation des images et la façon dont la peinture et ses enjeux sont constamment réinvestis dans notre histoire. Tous ces tissus abstraits ont en effet en commun de citer indirectement certaines peintures abstraites, de Victor Vasarely à Franck Stella, et bien sûr Daniel Buren. Dans le sillage de la réflexion amenée par l’oeuvre de Leguillon, l’exposition se propose d’engager un dialogue sur le statut des images, leur migration d’un champ à un autre et les rapports féconds que la peinture entretient avec d’autres médiums. En effet, depuis sa création, la collection du Mrac s’est principalement constituée autour des problématiques de la peinture et de ses enjeux, et l’exposition La Pergola entend faire largement état de cette préoccupation et des multiples façons dont les artistes réinvestissent ces questions. 



Marie Deschamps
Source : Musée Régional d'Art Contemporain de Sérignan

 

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