C'est en 1960 que Yan Pei-Ming est né à Shanghai. Il grandit dans l'ambiance de la fin de la Révolution culturelle initiée par Mao Tsé Toung et arrive en France, à Dijon, en 1980. C'est dans cette ville qu'il étudie à l'Ecole des Beaux-Arts puis entre 1988 et 1989 à l'Institut des Hautes Etudes en Arts Plastiques de Paris.

En 1993, il est invité comme pensionnaire à la Villa Médicis. Depuis toujours Yan Pei-Ming utilise la peinture comme principal médium et il la considère comme le meilleur vecteur d'expression. Il explique : "on a juste besoin de châssis, de toile, de couleurs et de brosses. Le minimum de moyens pour le maximum d'effets". Et de brosses, il en a besoin pour réaliser ses toiles monumentales, des portraits le plus souvent, de Mao, de Bouddha, de Barack Obama, de Coluche, du Pape et de bien d'autres. Ses œuvres évoquent de véritables batailles avec l'espace et la matière où les visages sont à la fois brouillés et reconnaissables. Mais à coté de la violence du geste il y a une grande maitrise du motif et du sujet. Le choix des couleurs est réduit à sa plus simple expression, le noir et le blanc, parfois du rouge et plus exceptionnellement de petites touches colorées, juste pour mieux souligner le caractère monochrome du tableau.

Aujourd'hui l'un des artistes contemporains les plus importants de sa génération, Yan Pei-Ming obtient une reconnaissance internationale en exposant en 2003 à la Biennale de Venise. En 2009, il est invité au Musée du Louvre pour une confrontation avec La Joconde à travers l'exposition personnelle Les Funérailles de Mona Lisa. Dans ce même espace le portrait de son père est exposé, "j'ai représenté mon père à l'hôpital avant qu'il ne meure. En entrant au Louvre, il devient éternel".